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Dopage : l'athlétisme russe verra-t-il Rio ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Cette photo prise le 9 mars 2016 montre le président de l'Agence mondiale antidopage (AMA), Craig Reedie. ©AFP

Faut-il lever ou non la suspension infligée a la Fédération russe d'athlétisme (ARAF) en novembre 2015 ?

Ceci est la question qui sera soumise au vote des 27 membres de la Fédération internationale d'athlétisme, qui réunit son conseil pour décider de sa présence aux Jeux olympiques de Rio (5-21 août). Une question simple pour un vote à la majorité simple.

L'athlétisme russe - son dopage institutionnalisé et ses efforts pour revenir dans le droit chemin - sont jugés par la Fédération, à la suite d'un rapport accusatoire. Un document de 23 pages qui dresse le bilan de ce qui se passe en Russie depuis sa suspension. Ce bilan "peu glorieux" selon l'Agence mondiale antidopage (AMA), dresse surtout le portrait d'un pays et la culture du dopage.

Selon ce rapport, "un certain nombre de laboratoires accrédités par l'AMA (et chargés d'analyser les échantillons prélevés en Russie) ont constaté que les boîtes d'expédition contenant les échantillons avaient été ouvertes par les douanes russes".

Si les athlètes russes devaient manquer à Rio, cela reviendrait aussi à priver l'athlétisme, sport olympique n° 1, de la deuxième nation au monde dans ce sport, derrière les Etats-Unis.

Jeudi, la Russie a répondu par la voix de son ministre des Sports Vitali Moutko. "Nous avons rempli tous les critères demandés, tous les athlètes sont contrôlés. Que peut-on faire d'autre ?", s'est-il interrogé.

Il est clair que ces attaques contre les athlètes russes sont une nouvelle chapitre dans la série des actions contre le gouvernement de Vladimir Poutine.

Mais dans l'histoire de l'athlétisme le dopage et la corruption ont de longs précédents :

·         Apparus dès septembre 1992, les premiers doutes sur  le dopage de Marion Jones n'ont jamais été officiellement avérés, mais les doutes et les suspicions ont terni l'éclat de ses performances, surtout dans la seconde moitié de sa carrière en 2003.

·         En 2004 , l'athlète marocaine, naturalisée française à la suite de son mariage avec Fodil Dehiba, est contrôlée positive à l'EPO (dopage sanguin transfusionnel) après que le couple a été arrêté à Roissy par les douaniers en possession de fioles d'hormones de croissance.

·         Quand Quentin Bigot, le Lorrain de 22 ans, reconnaît alors se doper depuis les Jeux olympiques de 2012 (et met en cause son entraîneur, Raphaël Piolanti, le manager des lanceurs français), il est suspendu pour quatre ans.

·         En 2014, douze jours après que l'Est républicain dévoile le contrôle positif au stanozolol (stéroïde utilisé par Ben Jonhson à Séoul en 1988) subi en juin pendant la Coupe d'Europe en Allemagne, l'espoir du lancer du marteau est convoqué le 24 juillet devant la commission de discipline de la Fédération française d'athlétisme (FFA).

·         En 2014, la médaillée de bronze du 10 000 m, Laila Traby, a été placée en garde à vue après que les gendarmes de Prades (Pyrénées-Orientales) ont retrouvé de l'EPO dans son appartement.

·         En 2015, et à trois semaines des Mondiaux, le discobole allemand Robert Harting, champion olympique et du monde en titre, est rattrapé par des soupçons de dopage massif et s’en prend ouvertement à l’Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF).

·         Par ailleurs, en 2015, l'ancien président sénégalais de l'IAAF (Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF), Lamine Diack (1999-2015), a été mis en examen pour blanchiment aggravé et corruption.  

·         Plus récemment, ce mercredi dernier, le président de l'Office européen des brevets (OEB), Benoit Battistelli, a menacé une commission d'appel indépendante qui étudiait le cas d'un juge qu' il avait révoqué auparavant. Ces efforts persistants pour forcer l'organisation à se débarrasser du juge des brevets et de deux membres du personnel de l'OEB et pour mettre en œuvre de nouvelles réformes ont conduit à une énorme lutte de pouvoir dans lequel le président lui-même s'est accordé de plus en plus de pouvoirs.

Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme a déclaré récemment :

"Il y a beaucoup de pressions, politiques, de toutes sortes, directes ou indirectes dans chacun de nos pays, qui font que certains vont hésiter."

Les membres du Conseil appellent à voter et prônent une ligne dure à l'égard des Russes.

Certains disent que le Comité international olympique (CIO) adoucira une éventuelle décision négative de l'IAAF, en mettant sur pied de son côté une équipe d'athlètes russes propres, comme il va déjà le faire avec des réfugiés.

Avec l'AFP

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SOURCE: FRENCH PRESS TV